Bio
Comme une charrette brinquebalante cheminant allègrement sur l’autoroute, la musique de Sylvain Picard détonne. Se tenant loin des modes et du FOMO des réseaux sociaux, il cherche à offrir avec ses compositions des moments de transcendance, de la lenteur, de l’espace où se poser; de l’humain dans ses vulnérabilités et ses émerveillements; des lieux où se réapproprier notre imaginaire.
Après avoir reçut une formation en jazz (composition, arrangement, guitare) dont il est encore en train de remettre, il se tourne vers la chanson, le design sonore et la réalisation.
En 2019, il est sollicité pour composer la musique de la série documentaire Ramaillages (ONF). Quelques mois plus tard, il est invité à réaliser et mixer une vingtaine de maquettes symphoniques pour faciliter la rencontre du groupe de hip-hop français IAM et l’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM).
Après ce contrat titanesque, Sylvain cherche à combiner ses passions pour le soin, le son et le symphonique. La chance lui sourit; il fait la rencontre d’une thérapeute en rêve éveillé qui lui commande des œuvres.
C’est ainsi que commence le 1er cycle de composition de Noördik.
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C’est entouré des luxuriantes forêts de l’Outaouais que Sylvain Picard a grandit. Il a d’abord joué de la guitare heavy métal, du folk et du blues. Il découvre la composition très tôt. Ado, il partage sa passion de la musique en invitant ses amis à prendre part à des séances d’écoute où il partage des improvisations musicales. Les séances gagnent en popularité. Puis les chemins se séparent à l’âge des études supérieures. C’est là que Sylvain plonge corps et âme dans le jazz. Dans ses temps libres, il compose des chansons; étudie les partitions pour orchestre de Ravel, Stravinsky, Gil Evans; les quatuors à cordes de Beethoven; le contrepoint (Schoenberg.)
L’ensemble fleur de lys - Le retour aux sources - Pic et les blancs de mémoire
Plus intéressé par les textures sonores, la composition et l’arrangement que par la virtuosité, son premier projet endisqué réunit ses arrangements jazz de chansons québécoises - Le retour aux sources (2005). La motivation à l’origine de ce projet était claire : « La scène jazz tire historiquement son répertoire du Great American Popular Song. Comme je n’ai pas été bercé par ses mélodies américaines, je n’entretiens ps affectifs avec elles. Toutefois, je crois que je pourrai célébrer la musique d’ici en lui fre ant revêtir les habits du jazz. De cette façon, je pourrai partager ma passion de cette musique tout en faisant découvrir le jazz à un auditoire pour lequel ses codes lui sont étrangers. » Sylvain a rebaptisé le groupe en 2012 Pic et les blancs de mémoire. Pic est un diminutif du nom de famille de Sylvain Picard, instigateur et arrangeur/guitariste du pojet. Blanc de mémoire est un clin d’œil à la devise du Québec « je me souviens », en plus d'être un calque de l'anglais memory blank. « C’était important pour moi que le nom du groupe reflète notre rapport à l’histoire et à la langue. Et avouons-le, c’est plus ludique que l’Ensemble Fleur de Lys. »
Airs à faire frire
En 2012, Sylvain lance Airs à faire frire, premier album de son trio. Airs à faire frire c’est une suite composée en l’honneur d’Erik Satie, dont le titre est un clin d’œil à une œuvre qui s’intitule Airs à faire fuir (1897). Chaque composition est un terrain de jeux où les musiciens, complices, s’emploient à triturer rythmes et mélodies insolites. Percussions, contrebasse et guitare électrique font fondre ces chatoyants et curieux paysages sonores. Avec Mathieu Descheneaux à la contrebasse et Charles Duquette aux percussions.
Objet de collection pour les uns, la pochette d’Airs à faire frire est ornée d’une reproduction d’une œuvre de l’artiste-peintre Marc Séguin - Void 1 (2006).
Gloria - des musiques habitées de silence
À partir de 20 à , Sylvai a donné une série de concerts Midi es Musica dans l’église du Gesù (Montréal). La formule était simple : offrir des musiques et accompagner la lecture de poèmes. À la sortie d’un de ces concerts, alors qu’il avait du matériel plein les bras et qu’il tentait d’ouvrir une porte, un spectateur est venu lui prêter main-forte. Du même coup, ce dernier lui a affirmé que ses musiques étaient « habitées de silence. » Ce spectateur était en fait un prêtre qui allait quelques mois plus tard lui faire la commande d’une messe-jazz.
C’est ainsi qu’entre septembre 2012 et juin 2013, afin de former son oreille au lieu et de se faire une tête, Sylvain accompagna une eucharistie par mois avec sa guitare électrique et ses pédales.
Le 6 juillet 2013, la première célébration de Gloria, a été présentée devant un Gesù bondé.
Les musiciens qui donnaient vie à Gloria : Sylvain Picard aux compositions et à la guitare, Yannik Rieu au saxophone ténor et soprano, Maxime St-Pierre à la trompette et au flugelhorn, Guy Boisvert à la contrebasse.
Gloria a été immortalisée en mars 2015 à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours par Rob Heaney, assisté de Mathieu Dulong.
Encore, des mots, toujours des mots
À partir de 2016, Sylvain commence à partager ses chansons en spectacle. Depuis lors, il a promené ses chansons un peu partout au Québec. Après une tournée d’une dizaine de dates début 2019,. Il s’apprêtait à enregistrer son premier album chanté lorsqu’une série de collaborations est venue mettre un frein à ce projet. À suivre… :)
(Mise-à-jour 16 mars 2023)